Lettre ouverte à Sylvia BASSOT député UMP de l'Orne
le 20 septembre 2010
Madame le député,
Dans une déclaration au journal Ouest-France daté du 16 septembre 2010, vous avez annoncé ne pas me connaître, alors que nous nous connaissons très bien.
En tant qu'ancienne journaliste, vous devriez savoir que ce n'est pas joli de mentir à un journal, et se moquer ainsi de ses lecteurs en les trompant.
Il est possible toutefois que vous ayez menti à l'insu de votre plein gré, auquel cas je vais m'efforcer de rafraîchir votre mémoire défaillante, ou sélective.
Souvenez-vous de l'année 1993 quand votre époux Hubert, de retour en Normandie après une traversée du désert dans l'Indre ne trouvait personne pour l'accompagner à l'occasion des législatives.
Il parvint à dénicher un suppléant à Occagnes, et gagna magnifiquement ces élections, rendues incertaines par le maintien de...votre dernier suppléant Amaury de Saint-Quentin au nom du RPR, en violation d'un accord national.
J'ai été très impliqué dans ces élections à Argentan, où mon domicile était transformé en quartier général, où vous me téléphoniez souvent afin de connaître la tendance et l'évolution des scores des deux tours.
Je me souviens également de l'excellent whisky que vous m'avez servi aux « Boëltières », au moment de la venue de François Léotard à Tinchebray.
Souvenirs, souvenirs...
Comme l'actualité m'en a donné récemment l'occasion, j'ai dit à M. Senaux que la droite ornaise n'avait pas besoin de moi pour se tirer une balle dans le pied.
Il n'est que de se rappeler la tragi-comédie des régionales de 2010.
Auparavant en 2004, vous avez refusé l'investiture UMP à Didier Dury pour le canton Flers-sud, que vous avez préféré laisser en jachère afin que le socialiste Yves Goasdoué, accessoirement maire de Flers, soit confortablement élu!
Vous avez refusé une nouvelle fois l'investiture UMP à Didier DURY au moment des municipales de 2008, laissant ainsi la liste socialo-communiste sans opposition!
Pour le canton d'Argentan-ouest en 2004, vous avez poussé avec votre ami Jean Tirard, la candidature éphémère d'un candidat colucho-poujadiste, afin de faire diversion au profit du socialiste Pierre Pavis. stratégie qui a échoué.
Des élections se profilent en 2011 et 2012, et le rassemblement bien au-delà des militants de l'UMP est plus que jamais indispensable pour faire échec à la gauche.
En tant que parlementaire il vous incombe d'agir pour rassembler la majorité présidentielle, plutôt qu'à la diviser par vos maladresses.
Puisque vous ne me connaissez pas, je pense que l'actualité électorale me donnera l'opportunité de me rappeler à votre bon souvenir.
Croyez Madame le député, en l'expression de mes sentiments les plus cordiaux.
Jean-Jack DENOUAL
majorité présidentielle
PS: cette lettre a été censurée par Ouest-France!