Nous avons estimé que le bilan du contrat de site avait été quelque peu escamoté, lors d'une cérémonie qui se voulait consensuelle autour du Préfet de l'Orne, et en présence des principaux instigateurs dudit contrat de site.
Le Président de la CDC Laurent BEAUVAIS a été sensible à notre critique, et organisait le 26 mars une réunion d'information, afin cette fois-ci d'établir un bilan du contrat de site qui a pris fin début 2007.
A l'issue de cette réunion publique, notre point de vue sur le sujet n'a pas varié. Il ressort que ce dispositif a été décidé pour des raisons politiques, afin d'éteindre le feu social qui couvait à l'issue de l'année noire 2003 pour l'économie locale, avec les fermetures conjuguées de APM et MIC.
Personne n'avait intérêt à ce que l'embrasement social gagne Argentan.
Il fallait donc l'éteindre avec des mesures d'accompagnement, pour favoriser un reclassement social des naufragés de MIC et APM.
Pour ce qui concerne les résultats tangibles en termes d'emplois, le bilan est plutôt mitigé car 18 millions d'euros ont été dépensés et force est de constater que l'économie locale souffre toujours.
Rappelons que ce contrat de site a été initié par le gouvernement RAFFARIN au profit d'une ville dirigée par une municipalité socialo-communiste.
A t-il donc été bien utilisé?
Argentan soufre d'une image difficile à vendre, c'est le constat que faisait l'INSEE il y a quelques années, aujourd'hui c'est toujours d'actualité.
Les acteurs en charge de vendre aux investisseurs l'image d'Argentan ont-ils été bons?
La réponse interviendra lorsque nous aurons un peu plus de recul.
Le commerce a été le grand bénéficiaire du contrat de site, mais pour consommer il faut du pouvoir d'achat, et pour cela il faut les revenus de l'emploi.
Une seule entreprise, AMCORD a bénéficé d'une exonération temporaire de la taxe professionnelle, ce qui confirme que le contrat de site n'a pas suscité l'engouement attendu.
Enfin, la réunion s'est terminée par une information relative au budget de la CDC, que le Maire d'Argentan avait pointé du doigt en déclarant dans la presse "Il faut mettre de l'ordre dans la boutique"
Cette charge d'une violence déplacée n'avait aucune raison d'être.