La culture bling bling d'Argentan

Le Maire d'Argentan a initié il y a quelque temps un mécénat en faveur du quai des arts, probablement pour soulager la facture des frais de fonctionnement de ce symbole de la culture d'affichage qu'est le quai des arts, dont le coût final a dépassé de 60% le devis initial, et a fait l'objet d'observations définitives de la chambre régionale des comptes le 16 avril 2009.
Le problème, c'est que cette opération de séduction auprès des mécènes potentiels ne rencontre pas un franc succès, c'est le moins que l'on puisse dire.
Lors du conseil municipal du 22 novembre 2010, je lui ai suggéré de contacter les 91 entreprises et commerces ayant été subventionnés dans le cadre du contrat de site.
Le Maire n'a évidemment pas répondu à ma question, se défaussant sur la compétence économique de la CDC du pays d'Argentan pour justifier son inertie en la matière!
La réalité est autre, car le Maire connaît-il les identités des 91 entreprises et commerces locaux qui ont reçu des subventions?
Il pourrait demander à son camarade Laurent BEAUVAIS de lui glisser la liste des heureux bénéficiaires.
En se séparant de la maison des Abbesses le Maire a confirmé que la conservation du patrimoine immobilier à fort caractère historique donc culturel? n'était pas dans ses choix.
Il préfère l'affichage et la culture bling bling du quai des arts, à une politique de la culture authentique autour de l'identité historique et culturelle de la ville.
Je lui ai demandé ce que sa majorité socialo-communiste avait entrepris depuis plus de vingt ans qu'elle est aux affaires, pour tenter de matérialiser un projet de conservation ou de restauration de la maison des Abbesses.
Bien évidemment aucune réponse, puisque cette municipalité n'a rien entrepris.
Il s'est encore défaussé en retournant la question, demandant ce que les associations et groupes politiques avaient suggéré!
Je lui ai fait remarquer que c'est la majorité qui décide, et qu'il n'a jamais retenu la moindre suggestion de son opposition.
Le courage politique, c'est aussi d'assumer son bilan.