A propos de culture

Dans l'édition datée du 17 juin 2010 du Journal de l'Orne, le philosophe local à la notoriété internationale établie, s'exprimait ainsi à propos de la culture à Argentan: « (…) Argentan n'a pas le pouvoir de s'offrir le luxe de regarder à la bouche de la jument chevauchée (…) il nous faut travailler tous ensemble, et donc mettre son mouchoir politique dans sa poche ».
Je partage totalement cette opinion, puisque l'universalité de la culture indique bien qu'elle n'est la propriété de personne, puisqu'elle appartient à tous.
J'ai démontré mon adhésion à cette conception de la culture en menant en 1987 et 1988 un combat pacifique avec Jean-Louis CARPENTIER, en faveur de la création d'une commission extra-municipale de la culture.
A propos de politique, j'ai également démontré en septembre 2001 que je n'adhérais à aucune idéologie par définition réductrice, puisque plutôt que d'alimenter une opposition contre-productive, j'ai proposé une collaboration au Maire fraîchement élu, avec une période d'essai de six mois, assortie d'une obligation de résultats.
Bloqué par son idéologie socialiste, le Maire refusa ma proposition.
N'étant pas un adepte du mélange des genres, j'ai fait savoir à Michel ONFRAY que cela ne me coûterait aucun effort de collaborer éventuellement à nouveau avec un homme de gauche, à propos de culture et ce, dans l'intérêt de notre ville.
Disperser les énergies et les compétences dans une petite ville comme Argentan contribue à renforcer la culture de la division idéologique.
Une municipalité ne doit pas confisquer la culture à son profit, au motif qu'elle en assure la matérialisation des projets avec l'argent des contribuables, ce qui ne lui donne aucun droit moral sur la vie des associations.
Michel ONFRAY aurait-il la naïveté de croire en une harmonie culturelle à Argentan, auquel cas nul ne pourrait l'en blâmer?
L'adage « diviser pour régner » a été habilement assimilé par les opportunistes de la politique, exploitant pour certains, la fragilité sociale de nos concitoyens.
Alors que faut-il attendre de la prise de position de Michel ONFRAY, et a t-elle des chances de se réaliser à Argentan?
Compte-tenu de sa notoriété, il serait à l'évidence le mieux placé pour participer à la synthèse des compétences locales, prélude à l'union sacrée autour de la culture.
Pour ce faire, parviendra t-il à convaincre ses amis de l'université populaire « de mettre leur mouchoir politique dans leur poche »?
En tout état de cause, seul Michel ONFRAY a la réponse et les capacités de rassembler concrètement les bonnes volontés autour de la culture, tout en sachant que nul n'est prophète en son pays!
A défaut, les chapelles idéologiques conforteront durablement les divisions.