Le scandale de l'inauguration du parc François DOUBIN
Lors du conseil municipal du 12 avril 2010, je me suis opposé au projet du Maire consistant à baptiser le parc de la Médiathèque du nom de François DOUBIN.
Mon opposition est fondée sur le bilan du Maire de 1989 à 2001, ainsi qu'à ses pratiques particulières.
Par contre, la gratitude des élus socialo-communistes à celui qui a été le troisième homme, mettant un terme aux affrontements violents entre Pierre PAVIS et Roger JOUADE en 1989 et vecteur évident de leurs succès, peut se comprendre.
Sur le plan économique dès son arrivée, François DOUBIN a annoncé qu'il créerait 200 emplois par an, tout en dynamisant le bassin d'emploi d'Argentan par la révéla-
tion selon ses termes de « gisements d'emplois » ou de « pépinières d'entreprises ».
Résultats des courses: des entreprises installées ont fui Argentan et d'autres à peine arrivées ont fermé, Promeca (cf Nouvelles de Falaise du 7 février 1997) Arma maquettes, Pat Pharm, Moulinex, Cogetex, transports Ruel, puis la création de l'aire d'accueil des gens du voyage sur un site Natura 2000, et enfin une position hiérarchi-
que chez Renault, qui n'a nullement servi les intérêts de la fonderie locale!
Fiasco total également dans sa tentative de fédérer les Maires des communes environnantes, afin de constituer un district conséquent et une communauté d'agglomération, plutôt qu'une mini communauté de communes contre-productive.
La lettre d'observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie du 25 février 2000, épingle la gestion de François DOUBIN pour défaut d'évaluation du budget de fonctionnement de la Médiathèque, après avoir méconnu la loi sur la corruption des marchés publics, à propos du contrat d'affermage de l'eau, liant la ville au fermier de 1994 à 2011, en situation de monopole.
Sur le plan culturel et touristique, échecs cuisants de l'alliance touristique, du centre de formation de la dentelle, refilé telle une patate chaude à une association complaisante pour se terminer piteusement en liquidation judiciaire en 2002, dépôt chez un ami, de l'oeuvre d'art dite «cheval de Gardenas» pourtant achetée par la ville, avant de réintégrer, suite à mon intervention, le hall d'accueil de la Mairie puis actuellement exposée dans le parc de la Médiathèque.
Les éditions 2001 et 2002 du guide du routard ont évoqué Argentan en des termes peu flatteurs: «Ville triste, limite déprimante, y'a des endroits plus gais pour dormir!»
Sur le plan politique, échecs aux législatives face à Hubert et Sylvia BASSOT, avec pour conséquences les exclusions du parti socialiste de Pierre PAVIS, et Jean GLOAGUEN, socialistes historiques locaux, pour s'être opposés à la venue de François DOUBIN qui proclamait sur ses affiches: « l'Orne, je connais le chemin »
La décennie DOUBIN constitue un lourd passif pour Argentan, tout en ayant assuré la promotion électorale de ses héritiers politiques MM. PAVIS, JOUADE, et BEAUVAIS, qui décideront probablement de lui élever une statue, et éventuellement d'initier un pèlerinage en signe de reconnaissance éternelle.