Il y a peu, l'hôpital d'Argentan est allé draguer les malades réels et potentiels de L'Aigle, au motif que la qualité des soins pratiqués au centre hospitalier de la sous-préfecture de l'Orne serait de qualité supérieure à celle pratiquée au pays d'Ouche, ce qui bien évidemment n'a pas été démontré.
Il y a peu, le directeur de l'hôpital a fait la Une de la presse locale, après avoir été mis en garde à vue, puis condamné à payer une forte amende pour violation des règles des marchés publics.
Il y a peu également, l'hôpital a été fortement condamné à payer des dédommagements pour faute médicale commise au préjudice d'une patiente.
Les réalisations d'investissement immobilier de l'hôpital trouveraient leur justification dans le fait qu'il faut des hébergements de qualité pour attirer des médecins.
Ainsi a été motivée l'acquisition du presbytère de la rue Saint-Martin, toujours en attente d'aménagement!
Le directeur de l'hôpital annonce une compression des personnels de l'Ehpad (les maisons de retraite Aliénor d'Aquitaine et Thomas Becket) au motif que le budget 2011 ne pourrait être bouclé en raison d'un déficit de 200 000 € (Ouest-France du 6 octobre 2011)
Ne dit-on pas que gouverner c'est prévoir?
C'est donc en fin d'année 2011 que le directeur de l'hôpital constate qu'il ne pourra pas boucler le budget indépendant de l'hôpital de l'Ehpad!
Ce manque de politique prévisionnelle pertinente et responsable ne freine pas pour autant le directeur de l'hôpital, pour lancer des opérations immobilières coûteuses, comme la résidence Saint-Jean de Condorcet, au nom d'un pseudo-béguinage!
Aujourd'hui, il est question du cas des médecins étrangers extra-communautaires
menacés de devoir quitter l'hôpital, en raison de leur situation professionnelle, au regard de la loi qu'ils ne pouvaient méconnaître quand ils ont fait le choix de venir exercer en France, à l'issue d'une formation médicale reçue dans leur pays.
C'est donc en toute connaissance de cause que ces médecins n'ont pas souhaité se mettre en conformité avec les dispositions de la loi républicaine.
Ils doivent donc aujourd'hui en accepter toutes les conséquences.
A part des raisons financières, on ne voit pour quelle autre raison ces médecins auraient eu l'ingratitude de ne pas rendre à leurs pays la qualité de leur formation, compte-tenu du déficit constaté en compétences médicales et d'une situation sanitaire précaire.
Comment corriger cette anomalie consistant à organiser des aides diverses et variées envers des pays formateurs de cadres médicaux, qui les quittent ensuite pour d'autres cieux économiquement plus attractifs?
Ces médecins migrants seraient-ils dépourvus de la fibre patriotique et de l'amour de leur pays?
Pour quelle raison ces médecins étrangers seraient-ils dispensés des efforts exigés de leurs confrères français?
A quel titre des médecins étrangers devraient-ils bénéficier d'un passe-droit?
Pour quelle raison ces médecins migrants seraient-ils dispenser de satisfaire à une remise à niveau exigée par la loi de la République?
Deux médecins étrangers exerçant à l'hôpital donnent leur avis dans le Journal de l'Orne du 6 octobre 2011 en s'exprimant ainsi: « De même , depuis des années, je dois aller à l'université tous les ans, pour renouveler mon statut d'étudiant étranger en France. Ça suffit. Les choses ne peuvent plus continuer ainsi » « Pour la régularisation, le concours n'est pas une solution. Il faut l'oublier. Cette épreuve est inadaptée » « Nous réclamons donc une régularisation qui ne passerait pas par le concours »
En réalité, il ne s'agit pas d'un concours mais d'un examen.
Ce sont les commentaires de deux médecins étrangers qui ont une très haute estime professionnelle d'eux-mêmes!
Si les conditions d'accueil ne les satisfont pas, pour quelle raison restent-ils en France?
Ce n'est pas aux médecins étrangers de définir la politique de la santé de la France, mais aux élus!
Si comme ils le prétendent, ces deux médecins « sont des praticiens très compétents » qu'ont-ils à craindre d'un examen de mise en conformité professionnelle, afin de s'assurer de leur réelle compétence dans l'intérêt des malades?
Pour quelle raison, la nationalité de ces deux médecins étrangers n'a t-elle pas été révélée?
Comme je l'avais indiqué lors du conseil municipal du 26 septembre, le Ministère de la santé publique a reçu le 5 octobre, les doléances des médecins concernés afin d'aviser sur leur situation qui n'est pas propre à Argentan.
Textes de référence: loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 et article L. 4111-2 du code de la santé publique.