A l'image de sa situation économique et démographique, la démocratie locale décline à Argentan.
Avant l'arrivée de la gauche il y a plus de vingt ans, le Maire de l'époque Jean VIMAL du BOUCHET, (1965 à 1989), respectait ses adversaires politiques, sans être lui-même respecté.
Il supportait avec une patience d'une extrême courtoisie, les interventions marathon de Pierre PAVIS et de ses camarades de l'opposition.
Jean VIMAL du BOUCHET n'a jamais interrompu un débat, et à fortiori n'a jamais coupé le micro d'un de ses opposants.
La gauche est fidèle à son image en donnant de manière zélée des leçons de démocratie à son opposition, tout en s'exonérant des principes qu'elle énonce.
Son attitude au niveau national est symptomatique de ses pratiques contradictoires.
Elle n'hésite pas à déposer des milliers d'amendements, dans le but de bloquer le débat parlementaire, et à réclamer la démission du président de l'assemblée nationale.
Procédurière, elle dépose de multiples recours auprès du conseil constitutionnel.
Pourtant, la gauche n'a jamais été aussi bien traitée que par Nicolas SARKOZY, dans la répartition des attributions institutionnelles!
Dans la ville qu'il dirige depuis 2001, Pierre PAVIS a une conception particulière de la pratique de la démocratie.
Il n'hésite pas à abréger ou à interrompre les débats en coupant le micro de son contradicteur, lui refusant également la parole, signe s'il en est de son embarras à pratiquer la démocratie participative, tout en s'en réclamant, comme son icône royale.
L'exemple de sa constance à nier le verdict des urnes, constitue un crime de lèse démocratie avéré.
En 2001 et 2008, les électeurs argentanais ont souhaité être représentés au conseil municipal par deux groupes d'opposition.
Le Maire ignore ce choix du peuple, en n'accordant qu'un seul siège à l'opposition au conseil communautaire!
La fréquence des réunions du conseil municipal décline également.
Depuis cinq ans, le nombre des séances du conseil municipal se résume à une peau de chagrin: 2005: 11 séances, 2006: 10, 2007: 11, 2008: 11, 2009: 7 et 2010: 5!!!
Tout est dit.
L'attitude psycho-rigide du Maire à l'égard de son opposition donc des argentanais, limite le débat municipal à sa plus simple expression légale.
Dès lors, que penser des envolées lyriques des socialistes sur les vertus du débat d'idées, quand dans leur pratique ils le piétine?