La censure selon le Journal de l'Orne
L'hebdomadaire argentanais a toujours affirmé sa liberté de ton et communiqué selon le principe de la contradiction publiée.
C'est un acteur incontournable de la démocratie locale.
Jusqu'au point presse du 10 septembre 2010, le Journal de l'Orne nous a toujours permis de nous exprimer normalement sur les sujets politiques.
Notre sensibilité politique est à droite, et nous apportons notre soutien à la majorité présidentielle, dans le cadre de notre présence au conseil municipal d'Argentan.
Est-ce la proximité d'échéances électorales, du climat social un peu plus tendu, de la situation économique locale préoccupante, du souci de ménager un élu local, des pressions s'exerçant sur la rédaction, toujours est-il que depuis le 10 septembre 2010, la rédaction a décidé de ne plus publier nos communiqués politiques.
Nous n'intervenons pas dans la rubrique des faits divers, mais dans le domaine de la politique, puisque c'est la raison d'être de notre groupe.
Conformément à l'objet statutaire de notre association, nous avons le souci de nous préoccuper de la gestion de l'argent public dans l'intérêt général, et de dénoncer les formes de gaspillages de l'argent public.
Nous rappelons que la première mission d'un conseiller municipal, selon le code général des collectivités territoriales, est de contrôler les dépenses de la commune.
En décidant de censurer l'expression de notre groupe, le Journal de l'Orne censure l'expression d'une voix politique qui soutient la majorité présidentielle, tout en pratiquant à son préjudice une discrimination de fait.
Seule l'opposition au gouvernement serait donc autorisée à s'exprimer!
Nous intervenions régulièrement dans la rubrique « forum » qui donnait la parole à celles et ceux qui veulent la prendre.
Le Forum est à Rome ce que l'Agora était à la Grèce antique, souvent considérée par certains, comme le berceau de la démocratie.
Le Forum et l'agora étaient ces lieux où l'on traitait des affaires publiques, censées intéresser le peuple.
En censurant nos communiqués politiques, la rédaction du Journal de l'Orne indique sa nouvelle ligne journalistique à savoir, priver ses lecteurs d'une information politique concernant les affaires publiques de la commune.
A partir du point presse du 10 septembre 2010, concernant la gestion des finances publiques du contrat de site, force a été de constater que la rédaction du Journal de l'Orne a opéré des choix en contradiction avec ses pratiques antérieures.
Afin de faire le point sur cette situation, nous avons à notre demande, eu un entretien au siège du Journal de l'Orne avec Maryline TROQUET et Christophe RIVARD le 27 septembre 2010.
Ces derniers nous ont confirmé qu'ils publieraient nos articles en considération de leurs choix, qui ne se discutent pas.
Dont acte.
Autrement dit, implicitement la rédaction admet pratiquer à notre égard une censure politique, sans la reconnaître, mais tout en la pratiquant!
Une censure politique qui ne dit pas son nom, reste tout de même une censure.
Bien que s'intitulant « Forum », cette rubrique devant accueillir toutes les opinions politiques nous sera donc dorénavant interdite, pour peu que nous évoquions le contrat de site et Laurent BEAUVAIS, sujets auxquels la rédaction du Journal de l'Orne est désormais allergique et qui deviennent des sujets tabous!
Pourtant, nos communiqués politiques ne sont jamais diffamatoires et n'attaquent jamais la personne, mais traitent exclusivement de la fonction et des actes politiques.
Alors, il faut bien chercher des explications à la justification et à la motivation d'une censure politiquement orientée.
Les exemples de cette censure politiquement orientée parlent d'eux-mêmes:
. Le compte-rendu du point presse du 10 septembre fut réduit à sa plus simple expression, occultant les points forts de mon intervention comme, l'opacité de la gestion du contrat de site, la situation économique préoccupante, la discrétion troublante des syndicats dans la défense de l'emploi dans le cadre du contrat de site, ma demande de la démission du conseiller municipal Eric BORNEY pour conflit d'intérêts avéré, et enfin l'occultation des noms des entreprises, ainsi que le nombre ridiculement bas (6 sur 91) des conventions renvoyées par les parties concernées, en application d'une décision de justice définitive du 9 février 2010!
Le cas de Graph 2000 fut également occulté.
Cela fait beaucoup pour une information politique qui se dit « objective » donc non discriminatoire.
C'est également une forme d'irrespect à l'égard de ma personne et des lecteurs, qui doivent pouvoir avoir accès à une information politique complète et non tronquée.
Les lecteurs paient 1,20 euro pour être informés politiquement si possible.
A charge pour eux s'ils le souhaitent, de nourrir le débat dans la rubrique prévue à cet effet.
. Jacques AMIOT, candidat aux élections municipales de 2008, et membre de l'UMP a adressé au Journal de l'Orne un communiqué intitulé « Avis de recherches »
devant être publié le 23 septembre 2010.
Cet article fut censuré.
J'ai adressé un communiqué à la rédaction intitulé « La réalité économique » devant être publié le 30 septembre 2010.
Cet article fut censuré.
J'ai adressé un communiqué à la rédaction intitulé « Un retard diplomatique? » devant être publié le 7 octobre 2010.
Cet article fut censuré.
J'ai adressé un communiqué à la rédaction intitulé « Lettre ouverte à Laurent BEAUVAIS » devant être publié le 14 octobre 2010.
Cet article fut censuré.
Le point commun de ces communiqués est qu'il concerne la gestion des finances publiques dans le cadre du contrat de site, et l'élu qui avait en charge de le mettre en place de 2004 à 2007: Laurent BEAUVAIS.
Une question de bon sens s'impose d'elle même: Pour quelle raison le Journal de l'Orne a t-il censuré notre liberté d'expression politique concernant le contrat de site et l'action de Laurent BEAUVAIS?
Il y a quelque temps, la rédaction du Journal de l'Orne m'avait refusé un communiqué traitant de l'Europe, au motif que ce sujet n'était pas local.
Ce qui ne l'empêche nullement de « tartiner » sous les signatures de Robert LEVESQUE et Roger JOUADE des articles relatifs à la réforme des retraites, qui n'est pas à proprement parler un sujet spécifiquement local.
Certes, les argentanais sont concernés par cette réforme...comme par les conséquences de la politique européenne!
En 2009, l'annuaire du Journal de l'Orne avait occulté les identités de ma colistière et de moi-même, au nombre des élus du conseil municipal d'Argentan.
Certes, le Journal s'en était excusé, mais le mal était fait et indiquait déjà une attitude discriminatoire à notre égard.
Dans sa rubrique « Madame JO », il était écrit que « j'étais en campagne », alors que le Journal de l'Orne ne m'a jamais posé la question de savoir si j'étais ou non candidat aux élections cantonales de 2011!
Constatant ces attitudes, nous avons le sentiment que le Journal de l'Orne a décidé de modifier son approche de la politique locale, en censurant la parole de notre groupe d'opposition, au profit de la majorité municipale.
Encore un petit effort et les initiales du Journal de l'Orne pourraient traduire la réalité, en devenant le journal officiel de la majorité municipale.
Même dans le bulletin municipal, une place est réservée à l'opposition, qui n'a pas été encore censurée, grâce à l'application de la loi de la République.
Dans ces conditions, les lecteurs du Journal de l'Orne ne peuvent pas être informés objectivement sur la gestion des finances publiques du contrat de site, et ne peuvent pas davantage être informés sur l'attitude de Laurent BEAUVAIS, qui a choisi l'insulte et la dérobade, plutôt que le débat censé nourrir la démocratie.
Laurent BEAUVAIS a d'abord fait obstruction à la transparence de la gestion des finances publiques du contrat de site en novembre 2008, avant d'être contraint par un jugement du tribunal administratif de Caen de communiquer les dossiers.
Mon intérêt pour le contrat de site n'est pas conjoncturel, puisque dès octobre 2005 j'avais sollicité et obtenu normalement du sous-préfet d'Argentan le document relatif au bilan de mi-parcours.
L'attitude de Laurent BEAUVAIS consistant à s'opposer à la communication de documents communicables de plein droit, n'est pas une attitude républicaine.
L'attitude de Laurent BEAUVAIS consistant à ne pas exécuter une décision de justice qui s'impose à tous, n'est pas une attitude républicaine.
C'est probablement cette facette du personnage qu'il faut protéger et cacher!
Le constat de censure avérée induit la question: à qui profite profite t-elle?
En ce qui nous concerne, nous prenons acte de la censure de notre liberté d'expression sur ce sujet, mais nous continuerons néanmoins à adresser au Journal de l'Orne nos communiqués, en attendant peut-être de constater une évolution de la censure politiquement orientée, vers une censure politiquement généralisée.
L'avenir nous le dira.